Vérification diligente « due diligence » des ressources humaines

Reprendre une entreprise est un long processus. Étant donné que l’acquisition d’une entreprise nécessite un investissement d’argent et de temps, il devient alors très important de bien connaître ce que vous achetez.  Au même titre que lorsque vous achetez une maison, vous voulez savoir quels sont ses problèmes ou ses vices cachés, vous voulez anticiper et prévoir les rénovations requises, et selon ce que vous trouverez, peut-être même renégocier son prix.  Vous faites alors avec un expert : "l’inspecteur".

Aujourd’hui les spécialistes estiment que 65% de la valeur d’une entreprise réside dans la valeur de ses actifs intangibles ou de son capital humain.

Selon la plus récente étude de Towers Watson, l’approche préconisée dans la gestion des enjeux de main-d’œuvre lors d’une fusion ou d’une acquisition a un impact important sur le succès d’une transaction. En effet, des données révèlent que les entreprises qui s’attaquent dès le départ aux enjeux clés liés à la main-d’œuvre lors d’une fusion ou d’une acquisition se retrouvent bien mieux positionnées pour réaliser avec succès une transaction.  Toujours selon leurs études, selon les objectifs poursuivis dans une transaction,  ce qui départage les transactions réussies de celles qui le sont moins pourrait résider simplement dans la manière avec laquelle on gère les enjeux de main-d’œuvre et les risques qui y sont associés, entre autres dans la réalisation de la vérification diligente. 

Tout comme l’inspection d’un bâtiment, l’objectif de la vérification diligence est de recueillir l’information nécessaire sur l’entreprise à acheter pour prendre de bonnes décisions et prévoir les coups.  Traditionnellement, les actifs intangibles portaient principalement sur les brevets, les secrets et la propriété intellectuelle. Aujourd’hui d’autres indicateurs captent l’attention des investisseurs. Un élément crucial, et souvent qu’effleuré, consiste à évaluer la situation de la main-d’œuvre. Par exemple, on s’intéresse à la qualité des gestionnaires, aux talents distinctifs, à la connaissance des joueurs-clés, à la qualité des relations de travail, du climat de travail et de la mobilisation, pour ne nommer que ceci.

Or, très peu d’investisseurs prennent vraiment le temps et les moyens pour identifier les risques en capital humain. Pourtant, un investisseur issu du milieu banquier m’a récemment affirmé que ce facteur est considéré dans l’analyse du dossier de l’emprunteur qui veut acheter une entreprise.  Cela irait même jusqu’à faciliter l’acceptation du financement de son projet.  En effet : « ... celui qui se préoccupe du côté humain, est pour nous un acquéreur prudent. Cela démontre qu’il considère tous les aspects et qu’il est sérieux.  Ça nous démontre aussi son côté rationnel, réfléchi et non émotif, comme plusieurs repreneurs que l’on rencontre, qui ont des motivations qui nous semblent plus risquées ».

La vérification diligente du capital humain permet de découvrir par exemple qu’un seul ou très peu d’employés détiennent le savoir de l’organisation, qu’un joueur-clé désire quitter ou qu’il s’objecte à la vente de l’entreprise parce qu’on lui avait promis qu’il participerait à l’actionnariat, ou encore,  qu’il envisage de se joindre à la concurrence. Vous pourriez aussi réaliser que l’ingénieur qui a développé le produit le plus important a récemment quitté.  Vous pourriez même apprendre qu’on rencontre depuis longtemps un conflit important dans l’équipe de direction, ce qui pourrait nuire au bon fonctionnement de la transition de l’entreprise, voire même à la pérennité de celle-ci?

Bien que la réussite passe par les employés talentueux, on dit que « Le succès d’une entreprise repose parfois sur la contribution singulière d’une seule poignée de personnes talentueuses... »

A cet effet, Capital V a développé un outil,  le «2PRisk», qui permet non seulement d’évaluer les dossiers tangibles des ressources humaines (contrats, avantages sociaux, dossiers CSST, assurances collectives, etc.), mais aussi d’évaluer s’il s’agit d’une équipe performante ou à problèmes et d'évaluer les compétences des gestionnaires et des joueurs-clés (ex : meilleurs vendeurs, ingénieurs, techniciens, etc.). Cet outil permet d’obtenir des informations très précises, en de plus de calculer les risques par rapport à la valeur des engagements informels, qui cachent souvent de mauvaises surprises qui peuvent coûter très cher ! 

Pour votre vérification diligente, faites affaires avec un expert en ressources humaines, puisque vous investissez aussi dans des talents, des capacités, des habiletés et des idées!

 

SOURCES :

Stéphane Achard, Michel Patry, Louis Roquet, « Guide : COMMENT ACHETER UNE PME », HEC Montréal, Desjardins & cie, Acquizition.biz.

http://www.towerswatson.com/fr-CA/Press/2009/12/Limportance-accordee-au-capital-humain-a-une-influence-positive-sur-le-succes-dune-fusion-ou

Vicky Jobin, CRHA, M. Sc.

Partenaire de succès en croissance et transmission d'entreprise

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